Articles Tagués ‘économie’

Vous connaissez sûrement la petite phrase « Quand c’est gratuit, c’est vous le produit ». Nous sommes prêts à nous en accommoder, et après tout pourquoi pas si les deux partis sont gagnants et que les règles sont connues des deux bords dès le départ. Cela n’a pas toujours été le cas avec Internet et les États ont mis, comme souvent, beaucoup de temps à légiférer afin de corriger, partiellement, le déficit d’informations de la part des entreprises du Web. Après tout, comment pouvait-on deviner qu’une simple application installée sur son téléphone pouvait avoir accès à autant d’informations?

Mais croyez-vous vraiment qu’en toutes circonstances, quand c’est gratuit, cela ne vous coûte rien? Ce serait certainement un peu naïf à vous de le penser, et dans ce cas vous seriez étonnés de voir à quel point ce coût, indirect, est élevé en comparaison du service rendu.

Prenons le cas du vaste marché de la vieillesse. Vous cherchez ainsi pour vos parents une maison de retraite (appelée Résidence pour Aînées au Québec) pour qu’ils y coulent tranquillement leurs vieux jours. Le choix ne manquant pas, une foule d’agences et de sites Internet vous offrent gracieusement leurs services afin de vous aider dans votre sélection. Mais de quels services parle-t-on, et qui va les payer au final?

Parlons d’abord des agences pour lesquelles un conseiller en chair et en os va vous rencontrer, écouter vos besoins et faire une sélection d’établissements pour vous. Il va vous accompagner dans vos visites et vous parler de toutes les aides fiscales éventuelles dont les futurs résidents pourront bénéficier (comme si les résidences ne sont pas à même de vous faire visiter seul dans les meilleures conditions, et de vous indiquer les aides fiscales dont elles profiteront indirectement d’ailleurs!) Mais certes, le travail du conseiller correspond à un vrai travail, et comme tout travail mérite salaire, le fait que vous ne le payez pas signifie bien sûr que ce sont les résidences qui vont le régler la note à votre place. Au Québec, cela correspond à un mois de loyer plein. Alors bien sûr cela vous est égal, car vous vous dites que de toutes façons la résidence ne vous en aurait pas fait bénéficier. Mais c’est oublier que dans un marché concurrentiel, les entreprises sont obligées d’ajuster leurs prix au plus juste. Et que ce mois qui leur est facturé grèvera les montants de l’ensemble des loyers… que vos parents paieront. Et, il est à espérer, pour de longues années!

Et ne croyez pas que les sites Internet proposant le même service seront moins cher. Certes, ils ne déplaceront pas de conseillers mais contacteront une liste de résidences qu’ils auront méticuleusement sélectionnée pour vous… et auxquelles ils auront revendu vos coordonnées pour qu’elles puissent ainsi vous rappeler.

Et oui, on y revient, quand c’est gratuit…

Matt King

La crise de la Covid 19 est une bonne illustration de la justesse de la thèse de Yuval Noah Harari exposée dans son livre « Sapiens, une brève histoire de l’humanité ». Et de sa pertinence. En effet, il y expose que ce qui fait la la force de l’espèce humaine dans le règne animal n’est pas son intelligence, mais son esprit de coopération.

Et il est assez impressionnant de voir comment, et avec quelle vitesse, l’humanité a collaboré pour lutter contre le virus. Que ce soit au niveau individuel, où des employés de soins sont allés jusqu’à perdre leur vie pour en sauver d’autres dans cette lutte, ou au niveau mondial, où les chercheurs ont développés en un temps record un vaccin contre le mal.

On peut aussi noter en passant l’attitude de nos gouvernements démocratiques qui ont fait passé la santé publique avant l’économie. Car cette fois, les aides publiques ont été réparties entre la population et les milieux économiques. Est-ce parce qu’il s’agissait là d’un virus imprévisible et incontrôlable, contrairement à la crise des subprimes, qui elle aurait pu être évitée avec une réglementation gouvernementale adéquate et où seules les banques ont été soutenues? Il est souvent difficile de reconnaître ses erreurs…

Bien sûr, la lutte contre le virus de la Covid ne se fait pas sans heurt. Et puis un esprit mal tourné pourrait se demander d’où vient tout cet argent alors que les fonds manquent toujours quand il s’agit de lutter contre la misère et la pauvreté, ou même simplement à la réfection des écoles publiques insalubres. Mais enfin, voir l’humanité ainsi uni dans l’effort – comme dans les films où le monde est envahi par des extra-terrestres – laisse quand même une lueur d’espoir quant à son avenir.

Cependant à la lecture des journaux notre avenir justement ne semblerait pas si rose avec la propagation exponentielle du variant Delta. C’est que les médias, tout comme nos hommes politiques, ont la mémoire courte parfois. Car si la propagation du virus incluant le variant delta explose, il semblerait que ce n’est pas du tout le cas des hospitalisations et des décès.

Et c’est cela qui nous amène une fois de plus à constater la justesse des propos de Monsieur Harari: ce n’est pas l’intelligence de l’Homme qui en fait sa force.

Car toutes ces mesures de confinement liberticides auquel nous avons été, et sommes encore, soumis n’avaient-elles pas pour seul but d’empêcher l’engorgement des hôpitaux? Cette courte vue, où cette simplification de l’information – dont le public est souvent friand, avouons le – nuit à la transparence des propos tenu par la santé publique et alimente les thèses conspirationnistes. Et de ce fait même décrédibilise la campagne de vaccination…

Et cela laisse libre court à l’imagination de certains d’y voir toutes sortes de conspirations menées de concert à l’échelon mondial par nos gouvernements et les multinationales. Jusqu’au retour du communisme, ce qui peut sembler pour le moins contradictoire.

La résultante est que des gens sans aucune compétence dans le domaine de la virologie croient que la vaccination est inutile sinon dangereuse. Les mêmes qui permettent ainsi au virus de continuer à se répandre et de donner naissance au variant Epsilon qui sera peut-être lui, beaucoup plus meurtrier.

Matt King

Alors que les années passent, il est des lectures qui figent le temps et pourraient vous donner l’illusion que rien ne change. Vous imaginant ainsi échapper à l’usure du temps. Le dossier annuel du magazine économique Capital consacré aux privilèges publiques et à certaines professions réglementés est de ces lectures là.

Dans son numéro d’octobre (http://www.capital.fr/?vp=1), Capital égrène donc à nouveau ces dépenses et largesses publics qui ne profitent qu’à un petit nombre de français. Il ramène même ces montants, qui apparaissent si souvent abstrait du fait des nombreux chiffres qui les composent, à leurs coûts par habitants. On pourrait aussi les mettre en rapport avec le nombre de vie sauver si ces dépenses avaient été affectées à la prévention, à la sécurité et à la santé, même si ces projections sont toujours sujettes à caution. Le nombre de morts constaté serait sans doute encore plus saisissant. Et désigner ainsi à la vindicte populaire les auteurs de ces gâchis et autres égoïsmes corporatistes.

S’il ne faut pas être plus manichéen que ce magazine économique, qui l’est certes bien souvent, il n’est pas moins intéressant de constater que ces dossiers, comme ceux tout aussi réguliers consacrés aux gâchis de certaines dépenses publiques, se répètent au fil des années… sans véritablement changement. Ce qui fait qu’une majorité de français s’appauvrissent de jour en jour au profit d’une minorité… qui s’appauvrit aussi, un peu moins vite.

Comme le fait tout aussi régulièrement Capital, la liste des atouts économiques de la France est impressionnante. Ce qui fait que la chute du pays annoncée par les cassandres , auteur de best-sellers, n’arrivera jamais. Mais la sclérose chronique dont il souffre le laissera poursuivre son lent déclin.

Matt King

Parmi les nombreux obstacles qui se dressent sur la route du candidat repreneur d’une entreprise il en est deux majeurs et incontournables : le vendeur et le financement. Même Mark Zuckerberg et sa fortune ont trébuchés sur le premier avec Snapchat.

Mais si les intérêts apparemment opposés entre vendeur et acheteur peuvent toujours se rejoindre dans la volonté que chacun a de réaliser la transaction, le financement procède d’une tout autre logique. En effet, si apparemment le désir de maximiser leurs gains semble commun aux banquiers et aux entrepreneurs (quoique dans le cas de ces derniers ce n’est pas forcément, et de loin leurs premières motivations… sinon ils deviendraient banquier !), le souci d’annihiler tous risques et bien caractéristique de l’attitude d’un banquier. Et comme le risque est inhérent au monde des affaires, on peut aisément comprendre que l’obstacle du financement est de taille si l’entrepreneur doit passer par une banque.

Il peut donc sembler apparemment paradoxal de constater les risques pris par certains établissements bancaires sur les marchés financiers pour leur propre compte.  Apparemment seulement dès lors où ces risques sont assumés par les contribuables.

 

 

Matt King

 

 

Le vote blanc va enfin être reconnu en France. Il faut dire que les hommes politiques à la tête de nos démocraties ne sont pas pressés de voir appliquer cette mesure. Car si prendre le pouvoir ne les gêne nullement, alors que parfois près d’une majorité de la population ne s’est pas exprimée à travers les urnes, il en sera différemment si une partie de cette population peut faire reconnaître son mécontentement. Et ainsi mettre en lumière l’inadéquation qui existe souvent lors d’une élection politique entre l’offre et la demande.

Il est vrai que les attentes des électeurs peuvent parfois sembler paradoxales. Car s’ils veulent du changement, ils ne veulent pas le plus souvent prendre le risque de voter en dehors des pistes que représentent les principaux partis politiques. Ces partis justement où les candidats sont prisonniers d’alliances et de compromissions paralysant tous changements pourtant manifestement souhaitables.

Cette reconnaissance du vote blanc est donc une étape de cette prise de conscience des élus (encore que pour eux il s’agisse plus d’une mise en évidence publique), mais aussi surtout de leurs électeurs. Il reste à définir maintenant le seuil de votes blancs entraînant la nullité d’une élection. Et de trouver un candidat capable de tenir tête aux diktats de l’économie de marché.

Matt King

 

Un article très intéressant est paru sur le site du point.fr il y a une dizaine de jour *. Cette étude sidérante n’a pourtant pas était reprise par les grands médias nationaux comme l’indique le moteur de recherche de Google (si vous tapez Exorbitante Retraite Ayrault). Ce qui ne peut manquer de nous interroger sur les politiques éditoriales de ces médias, mais là n’est pas le sujet de ce blog.

Peu d’entre nous n’ont peut être les compétences financières pour valider ces données, mais la méthode de calcul employée reste accessible à la compréhension de chacun. Et on peut imaginer que si les bases de calcul, quoique reconnues incomplètes – mais suffisante pour la démonstration – ou le calcul étaient faux, le principal intéressé n’aurait pas manqué de démentir. Mais à l’heure où tant d’affaires judiciaires impliquant le milieu politique font régulièrement la une des journaux, ne vaut il pas mieux faire le mort sur ces révélations, tout à fait légal elles… en attendant la retraite.

Charles Gave donc, entrepreneur financier, a calculé le capital dont Jean-Marc Ayrault, premier Ministre de la France, devrait disposer à l’âge de la retraite pour toucher les mêmes revenus que l’état français va lui verser, s’il avait été entrepreneur indépendant. Cette étude faisait suite à la polémique sur la retraite complémentaire que Peugeot devait payer à son PDG, Philippe Varin et qui avait été provisionnée pour 21 millions d’euros. Et le résultat calculé par Charles Gave pour que Monsieur Ayrault puisse disposer de ses 180 000 € annuels durant 20 ans, indexés sur l’inflation se monte à 27 millions d’euros !

Si la démonstration laisse dans l’ombre certains points (le montant des cotisations versées dans les activités « complémentaires » de Monsieur Ayrault, la retraite versée à l’entrepreneur en fonction de ses cotisations par exemple), cela n’en démontre pas moins que les hommes politiques font payer très cher leur dévouement à la patrie. Et pour ces 158 000 € annuels complémentaires à sa retraite de professeur d’allemand, Monsieur Ayrault n’a pris aucun risque financier, ni professionnel, ni créé aucun emploi avec son propre capital.

Permettons nous alors de lui rappeler que Monsieur Varin a renoncé à sa retraite complémentaire pour aider Peugeot et ses salariés à se sortir de la mauvaise passe que traverse l’entreprise. À quand un tel sacrifice de la part d’un homme politique ?

* http://www.lepoint.fr/economie/l-exorbitante-retraite-d-ayrault-14-01-2014-1780011_28.php

 

Matt King

 

 

 

En France on vient de découvrir avec stupéfaction l’état des moyens de sécurités mis en œuvre dans certains grands tunnels routiers ( http://news.autoplus.fr/news/1478976/Tunnels-Securite-Video-Enquete-Auto-Plus ). Ces révélations ont bien de quoi choquer dans un pays qui a déploré 39 morts dans l’incendie qui a eu lieu dans le tunnel de Mont Blanc en 1999.

Ici au Canada ce ne serait sans doute pas le cas. Car c’est l’état même des infrastructures routière qui semble déplorable (cf article précédent .https://aroundfifties.wordpress.com/2013/12/04/la-poutre-du-voisin/ ). Ainsi il y a moins d’une semaine un bloc de béton est tombé sur une voiture roulant sur une autoroute de l’île même de Montréal. Ainsi depuis 4 ans c’est la huitième (!) chutes ayant eu lieu sur les voies publiques. Et 7 fois à partir d’une ou sur une autoroute.

Avec le pragmatisme économique qui caractérise ce pays, on imagine que les autorités ont déjà du calculer combien coûterait les indemnisations à verser aux prochaines victimes de cette déliquescence autoroutière qui, par miracle, n’en a encore faite aucunes à ce jour. Cependant elles auraient du aller au bout de leur logique. Car à quoi ont bien pu servir les rapports établis par les fonctionnaires du Ministère des Transports qui soulignent tous le très mauvais état des ouvrages en question ? Ne vaudrait-il pas mieux alors, pour faire des économies, supprimer tous ces postes de fonctionnaires inutiles puisque produisant des rapports inutiles. Après tout, il suffit à n’importe qui de lever les yeux au ciel  pour se rendre compte de l’état de décrépitudes des infrastructures publiques. Et d’en profiter pour rendre grâce à Dieux avant de pénétrer sur/sous les pistes routières. Comme au bon vieux temps du far west !

Mais l’incendie du Tunnel du Mont Blanc, et les sanctions prisent à l’encontre des responsables de la société ATMB l’exploitant (enfin plutôt la sanction prise envers un seul lampiste de l’ATMB) ne devraient pas plus rassurer les français. Qui ont payés très chers des infrastructures, des fonctionnaires pour les contrôler… et des politiques pour le gérer.

Matt King

Le pont Champlain, le plus fréquentés des ponts qui relie l’île de Montréal au continent est en piteuse état. Une des poutres majeures soutenant le tablier s’est fissurée et une opération d’urgence vient de se dérouler afin d’en placer une autre pour soutenir la première… dans l’attente de la mise en place d’un nouveau pont.

Le pont Champlain est à l’image de nombreuses infrastructures publiques, à Montréal, c’est à dire délabrées. Tout français peut s’enorgueillir de l’état de ses routes, obtenus il est vrai au prix de gros efforts financiers. Les Québécois, qui se plaignent du niveau de leurs prélèvements fiscaux doivent aussi faire face à un système de santé, certes gratuit, mais comportant des lacunes telles que, nombre d’entre eux sont obligés de payer des consultations auprès de médecins privés. Et ces visites ne sont pas prises en charge par les assurances santé privées, puisqu’elles sont censées être entièrement à la charge du gouvernement.

Toutes politiques comportent ses imperfections. Selon le principe des vases communicants, tout impôt prélevé est censé se retrouver au service des concitoyens. Moins les pertes inhérentes au système. La France est classée 22ème au rang des pays les moins corrompus (selon l’ONG Transparency International). Si le Canada est 9ème, le coût des réparations provisoires du pont Champlain pourrait s’élever, selon certains experts, à la moitié du nouveau pont à construire. Pont dont les travaux, dans la précipitation, sont attribués sans appel d’offre… et qui sera à péage !

 

Matt KING

La victoire d’un maire classé à gauche, cette semaine, à New York marque-t-elle la fin d’une anomalie arithmétique qui aurait pourtant dû attirer l’attention des plus grands mathématiciens de ce monde ? À moins que les modélisations financières qu’ils ne cessent de mettre au point pour les institutions financières qui les emploient ne leurs en laissent le temps.

Certes, à ce jour, le nombre de millionnaires (et milliardaires) n’a jamais été aussi élevé sur la planète. Cependant, si 1% des plus riches possède 46 % de la richesse mondiale (ils en possédaient 39% en 2011, merci la crise !), il n’en reste pas moins 99 % qui n’en détient plus que 54 %. Et donc arithmétiquement, ces 99 % restant représentent, dans une démocratie, une immense majorité de voix. De quoi laisser, à un gouvernement logiquement élu, une importante marge de manœuvre pour infléchir une logique économique qui apparaît de plus en plus irrationnelle.

Une ultra minorité imposant ses choix à une vaste majorité, qui plus est en la faisant souffrir, cela ressemble curieusement à une dictature. La dictature de l’économie diront certains. Mais ceux qui la contrôle faisant parti de ces 1%, on ne peut y voir le fait du hasard. Or dans les dictatures on ne vote pas, ou les élections sont truquées. Pourtant dans nos démocraties le décompte des voix ne peut (le plus souvent) pas être remis en cause.

Cette contradiction apparente ne peut s’interpréter alors que de deux manières; soit les électeurs sont incohérents, soit les candidats en présence sont, ou se mettent une fois élu, au service de « l’économie ». S’il est certain que l’on ne peut pas écarter la première hypothèse, la mémoire souvent déficiente de l’électeur de base lui jouant fréquemment des tours, elle n’exclut pas la seconde. Que ces candidats, une fois élus, n’oublie pas qu’une dictature n’est pas battue dans les urnes, mais renversée par une Révolution.

Matt King

 

 

Si l’on peut se demander parfois pourquoi les banquiers gagnent autant d’argent, un article paru sur le site Rue 89 ( http://www.rue89.com/2013/07/23/comment-goldman-sachs-manipule-marche-laluminim-a-detriment-244469 ) et qui reprend une enquête du New York Times ( http://www.nytimes.com/2013/07/21/business/a-shuffle-of-aluminum-but-to-banks-pure-gold.html?smid=tw-share&_r=0 ) nous en apporte une explication. En effet, il est toujours tentant de trouver injuste les salaires et autres intéressements de ces géants de la finance qui, rappelont le, ne produisent pas de biens et dont on s’aperçoit un peu plus tous les jours que les services qu’ils pourvoient n’en rendent pas, bien au contraire, aux habitants de ce monde.

 

C’est parce qu’ils ne sont pas rémunérés pour leur travail, mais pour leur imagination, sans limites. A l’instar de ces grands artistes qui vous embarquent dans leur imaginaire à travers leurs créations. Mais à la différence aussi que si ceux-ci vous interpellent et vous procurent du bien-être, ceux-là ne font souvent que vous appauvrir. Mais comment ne pas être admiratif devant la fantaisie déployée par ces Messieurs en complet-veston, dont leurs uniformes ne servent peut-être qu’à mieux cacher leurs personnalités excentriques. Car ce n’est pas le commun des mortels qui aurait pu penser à s’enrichir en orchestrant une ronde de camions permutant inlassablement des tonnes d’aluminium entre ses propres entrepôts situés dans une même ville.

 

 

En effet, la banque Goldman Sachs a racheté des entrepôts de la ville de Détroit stockant plus du quart de l’aluminium brut mondial. Elle a ainsi rallongé les délais de livraison de ses clients de 6 semaines à 16 mois (!) en leur facturant l’entreposage. Et ce faisant, elle crée une pénurie d’aluminium sur le marché mondial faisant monter son cours, que la banque peut jouer à la hausse sur le marché des matières premières. Mais comme la réglementation ne permet pas de stocker indéfiniment ces matières, elle les charge dans des camions pour mieux les décharger dans ses autres entrepôts. Voici une nouvelle preuve à apportée contre la dérégulation excessive des marchés. C’est pourquoi il n’est peut être pas aussi étonnant que cette enquête exclusive du New York Times ait été aussi peu reprise par les grands médias.

 

 

Excusive ? Vraiment ! Si vous faîte une recherche sommaire sur internet, vous découvrirez un article de L’Edito matières premières ( http://edito-matieres-premieres.fr/manipulations-de-goldman-sachs-encore-et-toujours/ ) relatant ce sujet. Il est daté du 28 septembre 2011 ! Goldman Sachs peut continuer à s’enrichir tranquille…

 

 

 

Matt King